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Transformer la dépendance en opportunité

Et si la prise de conscience de la dépendance était la clé pour s’en affranchir ?

Pour l’Europe, il y a d’abord la dépendance des énergies fossiles. Elle importe par exemple 20 % de ses besoins en diesel, dont 40 % directement de Russie. À cette dépendance énergétique s’ajoute une dépendance protéique : l’Europe est contrainte d’importer les deux tiers de ses besoins en protéines.

La situation n’est pas nouvelle. Ces dépendances qui assujettissent l’Europe, c’est la crise ukrainienne qui les a mises sur le devant de la scène. Le blocus de la mer Noire a en effet privé le monde de 30 % de ses ressources en blé, et de 60 % de ses ressources en tournesol. Par ailleurs, les difficultés logistiques liées à l’impossibilité de sortir les produits d’Ukraine se sont accumulées. La baisse de l’offre des matières premières, amplifiée par une financiarisation des marchés, a fait bondir les prix. Quant à la demande, l’inquiétude légitime des consommateurs l’a faite exploser.

Rappelons que nous, Français et européens, sommes privilégiés. Alors que certains pays en développement, notamment africains, manquent d’énergie et de matières premières agricoles, la flambée actuelle des prix se dresse comme un écueil supplémentaire.

 

Un réveil douloureux qui appelle des choix difficiles

C’est soudainement que l’Europe et le monde ont pris conscience de leurs dépendances et de leurs déséquilibres. Depuis le Covid, le mot « souveraineté » a engendré bien des débats, opposé bien des idées, clivant parfois la société. Pourtant, la souveraineté a besoin de tout le monde. Des énergies renouvelables comme du nucléaire, d’une agriculture respectueuse de l’environnement et productive à la fois.

Cette pluralité des solutions est d’autant plus nécessaire que nous faisons face à la transition climatique, une transition qui, à la différence des précédentes (vapeur, électricité, numérique…), ne s’impose pas d’elle-même. Parce qu’elle nécessite des modifications drastiques de nos modes de vie, elle ne peut être réalisée qu’au travers de choix politiques courageux, assumés dans la durée et avec détermination.

 

Quel modèle pour demain ?

Alors la prise de conscience de sa propre fragilité peut-elle être le moteur de la transformation ? Pour la filière des oléoprotéagineux, ce fut le cas. En 1973, quand les États-Unis décrètent un embargo sur leurs exportations de soja, c’est un choc pour le monde agricole, qui dépend à plus de 90 % du soja américain. C’est de cette prise de conscience qu’Avril est né. Aujourd’hui, le Groupe, qui ne verse pas de dividendes à ses actionnaires et réinvestit ses bénéfices dans la filière, bénéficie d’un modèle économique unique au monde.

« Ce modèle a déjà prouvé son efficacité, contribuant à faire chuter la dépendance protéique de la France de 90 % à 44 % aujourd’hui. »

Ce modèle est tout aussi vertueux sur le plan agronomique. Le développement du colza a permis de diversifier les rotations et de pourvoir à l’alimentation animale en tourteau non OGM. La coproduction huile-tourteau a également permis de diminuer la facture énergétique de la France grâce au biodiesel, une énergie verte qui économise plus de 60 % de gaz à effet de serre par rapport à son équivalent fossile.

Mais l’urgence actuelle nous pousse à agir toujours plus, et toujours plus vite. C’est pourquoi nous encourageons le monde agricole à augmenter de 30% (vs 2021) la production de tournesol sur le sol français, pour atteindre 900 kha et  développer la filière soja non OGM pour poursuivre notre route vers l’autonomie protéinique. Nous allons également soutenir le développement de cultures végétales comme le colza à haute teneur en protéine pour le marché alimentaire, pour alimenter notre site de transformation de Dieppe en partenariat avec DSM.

Enfin, nous poursuivrons le développement de nos énergies renouvelables comme le biodiesel Oleo100 ainsi que celui de la chimie du végétal, dont Avril est le leader européen.

Ce que nous mettons en œuvre aujourd’hui ne suffira pas. Pour répondre aux enjeux de demain, il faut aussi accroître nos efforts de recherche. Alors seulement pourrons-nous apporter des solutions aux enjeux actuels que représentent l’amélioration de la qualité des semences, la diminution des intrants agricoles, l’optimisation des supply chain, la diminution des pertes ou encore l’amélioration de la qualité et la diminution du coût de nos productions.

Car ces enjeux, parfois contradictoires, c’est urgemment qu’il faut les adresser.

Chez Avril notre raison d’être « Servir la Terre » nous engage et nous oblige, c’est une raison d’agir qui doit contribuer aux trois transitions essentielles que sont la transition alimentaire, la transition agricole et la transition énergétique.